Vous avez peut-être déjà entendu parler du terme de « proche aidant » ou « aidant familial », mais vous ne savez pas exactement quel est son rôle ? Pas de panique ! Nous vous expliquons tout sur son rôle envers la personne assistée (personne âgée, handicapée ou à mobilité réduite) et ses droits.
Qu’est-ce un proche aidant / aidant familial ?
Le rôle d’un proche aidant / aidant familial
En 2018, on compte plus de 11 millions de proches aidants / aidants familiaux. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? Avant tout, il est important de savoir que le terme de « proche aidant » ou « aidant familial » signifie la même chose. Il désigne une personne qui apporte son soutien à un proche en perte d’autonomie et ayant donc besoin d’une assistance et surveillance quotidienne pour accomplir les actes essentiels de la vie (se nourrir, se déplacer, se laver…).
Il intervient de façon non-professionnelle et peut être :
- Le ou la conjoint(e) ;
- Le ou la concubin(e) ;
- Le ou la partenaire pacsé ;
- L’ascendant (les parents, les grands parents…) ;
- Le descendant (les enfants, les petits-enfants…) ;
- Les personnes ayant des liens stables avec la personne aidée.
Evidemment, étant une « activité bénévole », le proche aidant / aidant familial assiste son proche à titre gratuit, sauf dans le cas où il devient le salarié de ce dernier dans certaines situations.
Cependant, il faut savoir que depuis 2016, la loi a reconnu le rôle des aidants familiaux et a développé le statut juridique d’ « aidant familial » grâce à la loi pour « l’adaptation de la société au vieillissement » de 2015. Cette loi a permis d’étendre les droits de l’aidant et surtout son rôle vis-à-vis de la personne en perte d’autonomie. Elle prend notamment en compte la difficulté pour l’aidant de gérer sa vie personnelle et professionnelle à la fois. Ainsi, plusieurs droits lui sont attribués aujourd’hui.
Les droits du proche aidant / aidant familial
Tout d’abord, le premier droit du proche aidant est de bénéficier du « droit au répit ». Ce droit lui permet de se reposer et de faire appel à une aide extérieure. Pour cela, la personne dépendante doit bénéficier de l’aide APA (Allocation personnalisée d’autonomie) et le plafond de cette aide doit être atteint pour que le droit au répit soit proposé. L’APA prendra donc en charge la personne en perte d’autonomie durant l’absence de son proche aidant grâce à un accueil de jour ou de nuit, un hébergement temporaire dans un lieu dédié ou bien via un service d’aide à domicile. Et cela à hauteur de 509,76€ par an.
D’autre part, le proche aidant a le droit d’obtenir le statut de « salarié(e) » à certaines conditions :
- La personne en perte d’autonomie doit bénéficier de l’APA ou de la PCH (prestation de compensation du handicap) ;
- Aucun lien de parenté, marital, de pacte civil de solidarité et familial (parents, conjoint(e), concubin(e) et enfants) ne doit exister entre l’aidant et la personne aidée.
Il existe cependant une exception, le statut salarié(e) peut être obtenu par les parents, le conjoint(e), le concubin(e) ou les enfants, si l’aidé est en situation de forte dépendance et a un besoin d’aide quotidien.
Dans le cas où vous ne pouvez pas obtenir le statut de salarié(e), il est possible de percevoir une compensation financière à hauteur de 85% du SMIC horaire (sur une base de 35h de travail par semaine) seulement si la personne aidée bénéficie de la PCH.
L’aidant familial a également le droit de bénéficier du « droit au congé de proche aidant ». Ce droit permet à ce dernier de s’absenter de son activité professionnelle pour assister une personne dépendante ou handicapée.
Enfin, le proche aidant a le droit de bénéficier de formations lui apprenant les bons gestes à connaître pour assister au mieux la personne en perte d’autonomie.
Devenir un proche aidant / aidant familial, c’est possible
Vous souhaitez désormais devenir un proche aidant de façon totalement bénévole ? C’est possible ! Vous n’avez rien à faire ! Il n’y a aucune démarche administrative à réaliser. Vous pouvez simplement vous renseigner sur votre rôle auprès de votre conseil départemental, de la maison départementale des personnes handicapées ou encore des associations dédiées aux aidants.
Dans le cas où vous souhaitez percevoir une aide financière en tant qu’aidant familial, il est obligatoire de faire une déclaration de revenus. De cette façon, la personne en perte d’autonomie pourra bénéficier d’une réduction d’impôts de 50% pouvant aller jusqu’à 20 000€ maximum.